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Clip “La porte de l’inconnu”

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20 ans de Mirages

A voir ainsi le grand Yanowski aux frontières de la transe, tendu vers le public, transfiguré par la force très physique de son interprétation, on songe immanquablement à Brel. Bien sûr. Et c’est vrai qu’il semble animé de la même énergie scénique. A entendre l’un et l’autre dérouler leurs chansons au-delà du réel, on songe aussi aux cabarets expressionnistes allemands. Mais gare aux comparaisons faciles. Le Cirque des Mirages revendique ses racines sans rien singer. Et c’est ce qui le rend si singulier. Fred Parker, le musicien de jazz formé à la direction d’orchestre, n’a jamais écouté de chansons ; ses partitions s’émancipent avec malice et jubilation de tous les canons du genre.

Pour Parker et Yanowski, l’aventure a déjà plus de huit ans. A l’époque, le poète se cherche un pianiste pour monter un tour de chant. Le hasard fait bien les choses : ces deux là se rencontrent et sentent immédiatement leurs exceptionnelles complémentarités. Osmose. Très vite, ils s’embarquent sur un premier spectacle, avec déjà cette même volonté de fouiller nos propres abîmes en conjuguant la magie du texte à celle de la musique et de la mise en scène. Premier concert en juin 2000, dans une cave, petit lieu clandestin du 13ème arrondissement de Paris. Pendant des mois, tous les samedis soirs, Parker et Yanowski vont y planter leur cirque hallucinant devant un public halluciné, qui n’en croit ni ses yeux ni ses oreilles. Et qui ne cesse de grossir.

Un soir d’hiver, Georges Moustaki descend dans la cave et vient les écouter ; un mois plus tard, il les invite sur une émission de France Inter.

Un autre soir, l’année suivante, c’est le patron du Café de la Danse qui tente l’expérience. Il en sort tellement convaincu qu’il décide de les produire.

Dans la foulée, en avril 2003, le Cirque des Mirages rafle 5 des 7 prix du concours « Vive la reprise », du Centre de la Chanson d’Expression Française.

C’est sûr, il fallait bien qu’ils explosent !

Envoûtants, Parker et Yanowski… Là-dessus, tout le monde est d’accord. Explorateurs en fragile équilibre, sur le fil de la raison et de la déraison, éveilleurs de conscience et d’inconscients. Leur Cirque des Mirages fait surgir un invisible qu’on ne soupçonnait même pas.